Poste de Garde. Accueil et Renseignements

Polumo ne tarda pas, il remercia le sieur et suivit ses directives.

Bobi suivit le plan que Deminerve lui avait fait et se retrouva comme prévu devant le poste de garde.

Bonjour Messire, je me nomme Frédéric de Sailli plus communément appelé Bobidibou. Je viens ici comme me l'a indiqué Messire le diacre Deminerve, pour commencer mon enseignement.

Kinori se retourna vers le garde...

-"D'accord je peux bien rester.. mais apporter moi quelques choses à manger, je suis affâmé et j'ai soif. Je n'ai pas bu rien depuis quelques jours et n'ai pas mangé depuis le dernier soleil couchant."

-"Veuillez pardonner mes paroles que vous avez jugé odieuses.. quoique moi je ne vois le rapport entre le fait d'insulter Ingeburge.. ni le fait que je la traite de menteuse, car c'est faux !"

-"Vous devriez changer votre mentalité".

Doriane arriva au poste de garde, elle remarqua qu'un homme était déjà là et parlait selon elle bien impoliment, elle se retourna vers cette personne.

Bonjour, Monsieur,
Croyez-vous pas qu'on vous répondrait bien plus vite si vous saviez rester poli et courtois, il faut avoir de la patience mon jeune amie. Je suis persuadé que le garde fait de son mieux enfin de réponde aux exigences de tout monde, il faut lui laisser un peu de temps et il viendra répond à votre question.

Doriane sortie de son baluchon un pain et pris une gourde.

Voilà, Monsieur, cela saura-t-il vous faire attendre un peu ? du moins il saura calmer votre faim.

Puis elle attendit que le garde revienne, après quelque instant le garde arriva, Doriane s'approcha de celui-ci.

Bonjour, Messire,
Je me présente Dorianedeshautbois, mais tout monde m'appelle Dodo ou Doriane, c'est un peu moins long. Je suis venu ici pour rencontrer, l'archevêque Ingeburge. Pour avoir un petit entretien avec elle, j'aspirais devenir curé enfin de devenir un guide spirituel pour tous. J'ai encore des choses à apprendre et je crois que l'archevêque Ingeburge peut m'aider.
Mais je vous prie de réponde au Monsieur qui attend avec une très grande impatience que vous lui indiquer le chemin, avant de me réponde, je suis capable d'attendre.

Doriane se recula quelque peut pour laisser la place au Monsieur.

Un cavalier approcha. Son entier, tanné et recreu, avançait tête basse.
La vue des murs réjouit le coeur du Frère : il aimait beaucoup les chevaux, et aurait été peiné de devoir "crever" celui-ci, comme disaient les Françoys. Il ignorait pourquoi on l'avait mandé, mais on l'avait fait... adoncques, il avait obéit avec célérité à un ordre de l'Église. Et il était enfin là, en Provence, après une longue chevauchée depuis l'Auvergne. La Confrérie de la Source, qui l'avait hébergé un instant, avait eu la bonté de lui prêter une monture en lui indiquant les lieux où en changer régulièrement.

Il fit halte pour mieux admirer les murs du Siège religieux. Cette forteresse était bien assise et fort belle, un sentiment de paix intérieure l'envahit, pansant sa fatigue. Le vent fit claquer son mantel souillé de poussière, et il recouvrit sa blancheur immaculée, ornée d'une croix recroisetée de Sinople. Ecartant les pans de son mantel, le cavalier dévoila les miroitements d'une cotte en mailles de Chambly sur une aube grise un peu élimée. Il abaissa son capuchon, dévoilant une chevelure rase, d'un beau châtain clair. Il mettait autant de soin à recouper ses cheveux qu'à se rère aves soin pour éliminer toute trace de barbe ou de moustache. Un soin plus que militaire. Ses seuls objets de valeur, outre ses armes, étaient sa chevalière qui lui servait de sceau, et un collier d'argent auquel pendaient son médaillon de baptême et une croix recroisetée de boix, incrustée de simples pierres vertes.
Il soupira et caressa le pommel de sa Thémis, sa bonne épée que les Auvergnats avaient reforgée. Le fourrel de son épée, tout comme celui de la dague florentine qui pendant à son côté droit, était nu : l'or en avait été gratté avec application, puis distribué aux pauvres, quand il habitait encore en terres poitevines.

C'était loin, tout ça... il fit avancer son entier au pas vers la herse. Il était en terres provencales. On y parlait une langue qu'il comprenait sans mal : bien que né à Florence, il parlait le catalan, qui était la langue de son père et de son grand-père avant lui. Oui, quand il y songeait, c'était vrai qu'il connaissait énormément de choses, mais peu de façons complètes. Il italiano de la mama sua, el castellano, el català, le francien de langue d'oïl et des proverbes et lais de fin'amor de la langue d'oc. Il lisait le latin et le grec, passant ses journées libres à recopier des ouvrages de médecine - principalement. Et s'il y était forcé, il pouvait marmonner des mots de breton très convaincants qui lui avaient par deux fois sauvés la vie. En réfléchissant bien, il serait également capable de soutenir une conversation banale ou commerciale en flamand : ces chiens de marchands du septentrion n'avaient pas leur pareil pour réclamer des prix indécents pour leurs draps de sanguine ou d'yraigne et, évidemment, son père l'avait forcé d'apprendre ce language ; car quiconque possédait de l'or était capable d'intéresser ce fourbe marchand de draps, membres de l'Arte di Calimala. Ce porc vuisseux qui s'était empressé d'épouser la fiancée de son figlio, sitôt celui-ci exilé de Firenze par la hargne de Cosimo de Medici - et la bonté de Pietro il Gottoso qui pensait devoir le garder en vie au cas où il aurait encore besoin de ses services.

Il mit pied à terre et salua les gardes. Il se rendit seulement compte en parlant que, dans cette vieille habitude de marchand, il s'adressait à eux dans la langue la plus proche de la leur.
- Bon dia, Dominus Vobiscum ! Em dic Edorazio di L'Escala, Frare de San Lazari. Estic mana aci per la Arquebisbe de Provença. No ho sé per qué. Podeu vòs advertir-la qué estic aci, si us plau ?*

S'appuyant sur le pommel de sa selle, il tapota doucement le cuir de sa monture bai en attendant que le regard se décide à le faire entrer ou non.


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Traduction au besoin :
* => Bonjour, Le Seigneur soit avec vous ! Je m'appele Edorazio di L'Escala, Frère de Saint Lazare. Je suis mandé ici par l'Archévêchesse de Provence. Je ne sais pas pourquoi. Pouvez-vous l'avertir que je suis ici, s'il vous plait ?

Sherry entra dans le hall d'accueil et fut saisie par l'activité qui y régnait. Quelques visages amis la devançaient, ce qu'elle pris comme une réjouissance, espérant que leurs présences en ce lieu soient effectivement pour la bonne cause.

Arrêtant le garde au passage, elle lui souffla quelques mots à l'oreille:

" Sieur, Sherry, filleule de l'archevêque d'Aix... S'il est possible de la rencontrer je vous pris, le Sieur Necrobutcher attend les suites pour son baptême et moi-même en tant que future marraine... "

Sachant que d'autres passeraient peut-être avant, elle s'approcha de Kinori et s'agenouilla près de lui en lui tapotant l'épaule.

" Hey Kiki... passe au Manoir si tu veux dormir, tu y seras bienvenue! Je passe voir ma marraine, je te ramène ensuite si tu veux! ... Au fait, ça fait plaisir de te voir en cet endroit... " lui murmura-t-elle, espérant qu'il ait saisi un mot et qu'il parvienne à garder un oeil ouvert.

Puis, se relevant, elle se logea le long d'un mur, attendant patiement qu'Ingeburge puisse la recevoir, si cette rencontre devait réellement se dérouler en sa compagnie!