Richelieu1 Cardinal Archevêque d'Aix-en-Provence
Lieu RP : Brignoles
Feuille de personnage Nom et prénom: Ludovi de Sabran Paroisse: Brignoles
| Sujet: Miracle en Guyenne Mer 6 Avr 2011 - 22:44 | |
| - Citation :
Textes de références - Miracle en Guyenne
Moi, André, gardien des geôles du fort du Hâ, souhaite que l'on mette par écrit mon témoignage de cette nuit, nuit à la fois terrible et magnifique, du samedi 12 au dimanche 13 décembre de l'an de grâce mille quatre cent cinquante sept.
De loin, je vis un homme que je connaissais bien qui était souvent à la cathédrale de Cahors, il s'appelait Monseigneur Aqualung. Soutenu par deux gardes, il fut enfermé sans ménagement dans une cellule. Son visage était fatigué et il ne tenait pas debout. S'il avait été un ennemi de la Guyenne, il aurait été traité tout aussi bien. Son visage portait les marques habituellement faites par les gardes lorsqu'ils s'ennuyaient un peu et qu'un prisonnier faisait du raffut.
Reconnaissant l'homme, je demandais à un des deux gardes la raison pour laquelle il avait été mis en prison. Le plus grand me répondit qu'il avait été condamné pour escroquerie à un jour de prison. Apparemment, le père Aqualung protestait contre le prix maximum imposé par la mairie, plus faible que le coût de production, et voulait un arbitrage du duché.
Et ainsi, le père Aqualung nous était livré dans ce cachot. Je l'ai vu de mes propres yeux, complètement hébété par la manière absolument inimaginable avec laquelle il fut traité. Sa cellule était moisie et il y avait des rats. Je le voyais car les portes des geôles du fort du Hâ étaient faites de bois avec une ouverture en haut afin de surveiller les prisonniers.
Les deux gardes partirent et je restais pour la nuit étant de garde. Je le voyais immobile dans sa cellule. Il griffonnait sur un but de papier. Cette action, naturelle pour le recteur de l'université de Guyenne depuis déjà plusieurs mois, me rassura. Ensuite, je le vit mettre le message sur un rat plus famélique que lui. Le rat déguerpit sans demander son reste.
J'ai su plus tard, lorsque je vis le papier affiché à l'université situé quelques rues plus loin, que le message était le suivant :
- Citation :
- A tous mes frères et mes sœurs étudiants,
Les jours passés dans ce cachot glacial et putride vont avoir raison de ma santé. Avec les heures qui passent, je sens s'écouler, peu à peu, tout ce qu'il me reste de vie. Je voulais, avant de mourir, vous dire un dernier adieu et témoigner du plaisir que j'avais eu, durant ces huit mois de rectorat, à travailler avec vous. Passés tous les petits accrochages que l'on a pu avoir ça et là, je suis heureux d'avoir pu tenir ce rôle durant tout ce temps. Il est temps pour moi d'aller rejoindre le Très Haut… Je le fait avec sérénité et confiance… ma tâche ici bas est accomplie… J'espère que vous trouverez rapidement mon successeur et je remercie Dame Ombres de m'avoir remplacé ainsi au pied levé… Adieu mes amis… Je continuais à dormir lorsque soudain, je vis une lumière éclatante sortir de la petite trappe servant à observer les prisonniers. Je me relevais précipitamment pour ouvrir cette petite trappe en haut de la porte. Je ne pouvais regarder tellement la lumière était aveuglante. Après quelques secondes pour acclimater ma vue, je distinguais une forme lumineuse ailée, belle. Non, belle aurait été trop commun, le terme plus juste aurait été : proche de la perfection. J'avais lu dans un texte que la beauté résultait des formes harmonieuses et c'est ce que je constatais de mes propres yeux.
La forme ailée avait un aspect humain et je découvrais un ange. Celui-ci me vit et tourna la tête vers moi. Il mit sa main devant la bouche pour me dire de ne pas hurler à la mort. Mais c'était une précaution bien peu nécessaire, vu la panique qui m'avait gagné. L'ange parla à Aqualung, qui avait le visage complètement serein. Ses traits étaient comme détendus, car il avait la foi.
L'ange approcha sa main d'Aqualung et prononça quelques mots :
- Citation :
- Ange : "Bonjour, Aqualung, je suis l'archange Michel, tu me reconnais ?"
Aqualung : "bien sûr, oh grand archange !"
Ange : "tu me mens Aqualung, tu n'as jamais fait une seule messe en mon honneur ! Par contre, tu as peut être vu une image de moi dans le livre des vertus."
Aquanlung : "c'est vrai, oh grand archange, j'ai célébré tous les saints, les prophètes et une grosse partie des archanges, mais je t'ai oublié. Honte sur moi, pardonne-moi de t'avoir ignoré au long de ma courte existence."
Ange : "Apparemment, la justice ne t'a pas oublié elle. Elle t'as mis dans ce lieu sinistre. Mais ce n'est rien, Aqualung, je suis venu te dire que le Tout Puissant a admiré ta vie et ton œuvre, proche des vertus. Il a observé, discrètement la justice guyennoise et le juge Zorgl te condamner, te mettre en prison pour aujourd'hui, jour de Dieu. Elle se repentira lorsqu'elle saura. Le Tout Puissant m'a demandé de faire cesser cette ignominie. Les Guyennois et en particulier leur duchesse, Melior, te font subir l'inimaginable. C'est pourquoi que je te demande de venir Aqualung."
Aquanlung : "Comment grand archange ? Venir, moi ? Ma mission est-elle finie ?"
Ange : "Oui, le Tout Puissant a décidé qu'elle était achevée. Il est temps pour toi de prendre ton dû, pour une vie de labeur au nom de notre Saint Patron, dans le paradis solaire. Viens Aqualung, que ton esprit quitte ce corps trop meurtri par les hommes et que la vraie justice, celle de Dieu, celle que je défends, soit présente et te rende hommage. Pour que ton corps ne soit pas tout de suite souillé par les impies à la botte des bourreaux, cette porte restera inviolée tant que ton âme n'aura pas terminé le voyage jusqu'au paradis solaire !" Un éclair apparut et enveloppa la porte d'une couleur bleutée. Brusqué par cette onde lumineuse inattendue, je m'effondrais pour m'évanouir.
Quelques heures plus tard, je me suis réveillé en sursaut. Un homme en bas, complètement excité, demandait la libération immédiate du père Aqualung. J'eus des difficultés à le reconnaître, mais ses habits et les armoiries ne faisaient aucun doute, il s'agissait du père Bardieu, l'actuel évêque de Cahors, venu demander la libération du père Aqualung pour le jour du seigneur.
Quelle honte je ressens aujourd'hui à la réponse que j'ai faite... j'ai du dire que la condamnation durait une journée entière et qu'il ne pourrait pas être libéré avant la fin de l'après midi. Le père Bardieu attendit en espérant pouvoir apercevoir le prêtre emprisonné.
Lorsque l'heure de la libération arriva, je vis que le père Aqualung ne bougeait plus, un de mes confrères arriva avec les clés pour ouvrir la porte. Mais il n'y parvint pas. Il réessaya plusieurs fois la clé, puis une autre clé, puis toutes les clés de la prison. Aucune ne semblait fonctionner. Nous étions ébahis par ce problème. Alors que le temps passait et que le père Aqualung était allongé sans réponse à nos appels, nous décidâmes de prévenir le palais de l'Ombrière.
La réponse fut rapide et cinglante, la porte devait être enfoncée. Antoine, le plus fort de mes confrères, prit une hache à la mairie et vint essayer de défoncer la porte. Puis Roger continua, puis enfin Aurélien, notre bourreau. Bref, nous fûmes bientôt quatre gardes à essayer de démolir cette porte à coup de haches, d'épées et d'autres objets coupants. A chaque coup que nous mettions, la hache rebondissait comme si elle avait frappé du fer. Le bois ne présentait aucune entaille et était aussi impeccable qu'au début...
Après trois heures d'efforts, nous comprîmes l'évidence. La porte ne s'ouvrirait pas. Antoine et Roger continuèrent, les deux jours d'après, à essayer d'ouvrir la porte par les moyens les plus brutaux qu'ils purent trouver. Ils tentèrent de faire fondre la serrure avec du charbon chaud, ils tentèrent de faire un pivot pour dégonder la porte. Ils tentèrent d'enfoncer la porte avec un bélier. Rien n'avait pu y faire. Plus mes camarades frappaient sur la porte, plus elle se revêtait d'un aspect brillant, de plus en plus brillant d'ailleurs, jusqu'à atteindre un aspect proche du verre poli. Quand soudain, deux jours après, alors que nous avions perdu tout espoir, un clic se fit entendre et la porte s'ouvrit enfin.
Nous nous précipitâmes pour aider le père Aqualung. Celui-ci était inanimé, mais n'ayant pas de médecin avec nous, nous ne savions pas s'il était mort. Il ne respirait apparemment plus. Les ordres du conseil ducal furent de transférer le père Aqualung dans la carriole du père Bardieu, qui attendait devant la prison depuis trois jours, pour qu'il l'emmène vers un endroit où des soins pourraient lui être prodigués.
J'ai appris peu de temps après que le père Aqualung était décédé. Je ne sais s'il trouva la mort dans le cachot, mais il est très peu probable qu'un homme aussi vieux que lui, sans eau ni nourriture depuis trois jours, inconscient, dans une cellule infestée de rat, puisse survivre.
Moi, André, demande le pardon pour mes fautes et me confesse pour avoir laissé ce si brillant recteur, homme "sage parmi les sages" et homme d'église, dans des conditions aussi déplorables. J'ai aujourd'hui ouvert les yeux et j'ai vu la vérité divine. Qui était cet ange que je ne connaissais pas ? Qui était cette mystérieuse créature sous le nom d'Archange ? Comment a-t-elle fait ? Pourquoi m'a-t-elle laissé assister à la scène ?
Le Créateur a rappelé à lui le père Aqualung et a probablement voulu montrer à tous, les conséquences de l'enfermement d'un prêtre dans une cellule le jour de Dieu. Priver un clerc d'office pour la messe est une atteinte impardonnable à la foi. Je pense que beaucoup de personnes devront se confesser après avoir vu la puissance divine.
Que le Tout Puissant accueille Aqualung dans le paradis solaire et qu'il fasse preuve de miséricorde envers mon pauvre exemple. Quelques jours après ces terribles évènements, nous avons reçu une demande de l'évêché de Cahors. Nous avons enlevé la porte polie et nous l'avons transférée jusqu'au palais épiscopal. Apparemment, l'évêque souhaitait que cette porte fasse partie du cercueil du père Aqualung.
Tel est mon récit. - Code:
-
[quote][img]http://img206.imageshack.us/img206/4698/badgesaintofficenc8.png[/img] [color=#1a3768][i][size=18][b]Textes de références - Miracle en Guyenne[/b][/i][/color][/size]
[color=black]Moi, André, gardien des geôles du fort du Hâ, souhaite que l'on mette par écrit mon témoignage de cette nuit, nuit à la fois terrible et magnifique, du samedi 12 au dimanche 13 décembre de l'an de grâce mille quatre cent cinquante sept.
De loin, je vis un homme que je connaissais bien qui était souvent à la cathédrale de Cahors, il s'appelait Monseigneur Aqualung. Soutenu par deux gardes, il fut enfermé sans ménagement dans une cellule. Son visage était fatigué et il ne tenait pas debout. S'il avait été un ennemi de la Guyenne, il aurait été traité tout aussi bien. Son visage portait les marques habituellement faites par les gardes lorsqu'ils s'ennuyaient un peu et qu'un prisonnier faisait du raffut.
Reconnaissant l'homme, je demandais à un des deux gardes la raison pour laquelle il avait été mis en prison. Le plus grand me répondit qu'il avait été condamné pour escroquerie à un jour de prison. Apparemment, le père Aqualung protestait contre le prix maximum imposé par la mairie, plus faible que le coût de production, et voulait un arbitrage du duché.
Et ainsi, le père Aqualung nous était livré dans ce cachot. Je l'ai vu de mes propres yeux, complètement hébété par la manière absolument inimaginable avec laquelle il fut traité. Sa cellule était moisie et il y avait des rats. Je le voyais car les portes des geôles du fort du Hâ étaient faites de bois avec une ouverture en haut afin de surveiller les prisonniers.
Les deux gardes partirent et je restais pour la nuit étant de garde. Je le voyais immobile dans sa cellule. Il griffonnait sur un but de papier. Cette action, naturelle pour le recteur de l'université de Guyenne depuis déjà plusieurs mois, me rassura. Ensuite, je le vit mettre le message sur un rat plus famélique que lui. Le rat déguerpit sans demander son reste.
J'ai su plus tard, lorsque je vis le papier affiché à l'université situé quelques rues plus loin, que le message était le suivant :
[quote][color=black]A tous mes frères et mes sœurs étudiants, Les jours passés dans ce cachot glacial et putride vont avoir raison de ma santé. Avec les heures qui passent, je sens s'écouler, peu à peu, tout ce qu'il me reste de vie. Je voulais, avant de mourir, vous dire un dernier adieu et témoigner du plaisir que j'avais eu, durant ces huit mois de rectorat, à travailler avec vous. Passés tous les petits accrochages que l'on a pu avoir ça et là, je suis heureux d'avoir pu tenir ce rôle durant tout ce temps. Il est temps pour moi d'aller rejoindre le Très Haut… Je le fait avec sérénité et confiance… ma tâche ici bas est accomplie… J'espère que vous trouverez rapidement mon successeur et je remercie Dame Ombres de m'avoir remplacé ainsi au pied levé… Adieu mes amis…[/color][/quote]
Je continuais à dormir lorsque soudain, je vis une lumière éclatante sortir de la petite trappe servant à observer les prisonniers. Je me relevais précipitamment pour ouvrir cette petite trappe en haut de la porte. Je ne pouvais regarder tellement la lumière était aveuglante. Après quelques secondes pour acclimater ma vue, je distinguais une forme lumineuse ailée, belle. Non, belle aurait été trop commun, le terme plus juste aurait été : proche de la perfection. J'avais lu dans un texte que la beauté résultait des formes harmonieuses et c'est ce que je constatais de mes propres yeux.
La forme ailée avait un aspect humain et je découvrais un ange. Celui-ci me vit et tourna la tête vers moi. Il mit sa main devant la bouche pour me dire de ne pas hurler à la mort. Mais c'était une précaution bien peu nécessaire, vu la panique qui m'avait gagné. L'ange parla à Aqualung, qui avait le visage complètement serein. Ses traits étaient comme détendus, car il avait la foi.
L'ange approcha sa main d'Aqualung et prononça quelques mots :
[quote][color=black][b]Ange [/b]: "Bonjour, Aqualung, je suis l'archange Michel, tu me reconnais ?"
[b]Aqualung [/b]: "bien sûr, oh grand archange !"
[b]Ange [/b]: "tu me mens Aqualung, tu n'as jamais fait une seule messe en mon honneur ! Par contre, tu as peut être vu une image de moi dans le livre des vertus."
[b]Aquanlung[/b] : "c'est vrai, oh grand archange, j'ai célébré tous les saints, les prophètes et une grosse partie des archanges, mais je t'ai oublié. Honte sur moi, pardonne-moi de t'avoir ignoré au long de ma courte existence."
[b]Ange[/b] : "Apparemment, la justice ne t'a pas oublié elle. Elle t'as mis dans ce lieu sinistre. Mais ce n'est rien, Aqualung, je suis venu te dire que le Tout Puissant a admiré ta vie et ton œuvre, proche des vertus. Il a observé, discrètement la justice guyennoise et le juge Zorgl te condamner, te mettre en prison pour aujourd'hui, jour de Dieu. Elle se repentira lorsqu'elle saura. Le Tout Puissant m'a demandé de faire cesser cette ignominie. Les Guyennois et en particulier leur duchesse, Melior, te font subir l'inimaginable. C'est pourquoi que je te demande de venir Aqualung."
[b]Aquanlung [/b]: "Comment grand archange ? Venir, moi ? Ma mission est-elle finie ?"
[b]Ange[/b] : "Oui, le Tout Puissant a décidé qu'elle était achevée. Il est temps pour toi de prendre ton dû, pour une vie de labeur au nom de notre Saint Patron, dans le paradis solaire. Viens Aqualung, que ton esprit quitte ce corps trop meurtri par les hommes et que la vraie justice, celle de Dieu, celle que je défends, soit présente et te rende hommage. Pour que ton corps ne soit pas tout de suite souillé par les impies à la botte des bourreaux, cette porte restera inviolée tant que ton âme n'aura pas terminé le voyage jusqu'au paradis solaire !"[/color][/quote]
Un éclair apparut et enveloppa la porte d'une couleur bleutée. Brusqué par cette onde lumineuse inattendue, je m'effondrais pour m'évanouir.
Quelques heures plus tard, je me suis réveillé en sursaut. Un homme en bas, complètement excité, demandait la libération immédiate du père Aqualung. J'eus des difficultés à le reconnaître, mais ses habits et les armoiries ne faisaient aucun doute, il s'agissait du père Bardieu, l'actuel évêque de Cahors, venu demander la libération du père Aqualung pour le jour du seigneur.
Quelle honte je ressens aujourd'hui à la réponse que j'ai faite... j'ai du dire que la condamnation durait une journée entière et qu'il ne pourrait pas être libéré avant la fin de l'après midi. Le père Bardieu attendit en espérant pouvoir apercevoir le prêtre emprisonné.
Lorsque l'heure de la libération arriva, je vis que le père Aqualung ne bougeait plus, un de mes confrères arriva avec les clés pour ouvrir la porte. Mais il n'y parvint pas. Il réessaya plusieurs fois la clé, puis une autre clé, puis toutes les clés de la prison. Aucune ne semblait fonctionner. Nous étions ébahis par ce problème. Alors que le temps passait et que le père Aqualung était allongé sans réponse à nos appels, nous décidâmes de prévenir le palais de l'Ombrière.
La réponse fut rapide et cinglante, la porte devait être enfoncée. Antoine, le plus fort de mes confrères, prit une hache à la mairie et vint essayer de défoncer la porte. Puis Roger continua, puis enfin Aurélien, notre bourreau. Bref, nous fûmes bientôt quatre gardes à essayer de démolir cette porte à coup de haches, d'épées et d'autres objets coupants. A chaque coup que nous mettions, la hache rebondissait comme si elle avait frappé du fer. Le bois ne présentait aucune entaille et était aussi impeccable qu'au début...
Après trois heures d'efforts, nous comprîmes l'évidence. La porte ne s'ouvrirait pas. Antoine et Roger continuèrent, les deux jours d'après, à essayer d'ouvrir la porte par les moyens les plus brutaux qu'ils purent trouver. Ils tentèrent de faire fondre la serrure avec du charbon chaud, ils tentèrent de faire un pivot pour dégonder la porte. Ils tentèrent d'enfoncer la porte avec un bélier. Rien n'avait pu y faire. Plus mes camarades frappaient sur la porte, plus elle se revêtait d'un aspect brillant, de plus en plus brillant d'ailleurs, jusqu'à atteindre un aspect proche du verre poli. Quand soudain, deux jours après, alors que nous avions perdu tout espoir, un clic se fit entendre et la porte s'ouvrit enfin.
Nous nous précipitâmes pour aider le père Aqualung. Celui-ci était inanimé, mais n'ayant pas de médecin avec nous, nous ne savions pas s'il était mort. Il ne respirait apparemment plus. Les ordres du conseil ducal furent de transférer le père Aqualung dans la carriole du père Bardieu, qui attendait devant la prison depuis trois jours, pour qu'il l'emmène vers un endroit où des soins pourraient lui être prodigués.
J'ai appris peu de temps après que le père Aqualung était décédé. Je ne sais s'il trouva la mort dans le cachot, mais il est très peu probable qu'un homme aussi vieux que lui, sans eau ni nourriture depuis trois jours, inconscient, dans une cellule infestée de rat, puisse survivre.
Moi, André, demande le pardon pour mes fautes et me confesse pour avoir laissé ce si brillant recteur, homme "sage parmi les sages" et homme d'église, dans des conditions aussi déplorables. J'ai aujourd'hui ouvert les yeux et j'ai vu la vérité divine. Qui était cet ange que je ne connaissais pas ? Qui était cette mystérieuse créature sous le nom d'Archange ? Comment a-t-elle fait ? Pourquoi m'a-t-elle laissé assister à la scène ?
Le Créateur a rappelé à lui le père Aqualung et a probablement voulu montrer à tous, les conséquences de l'enfermement d'un prêtre dans une cellule le jour de Dieu. Priver un clerc d'office pour la messe est une atteinte impardonnable à la foi. Je pense que beaucoup de personnes devront se confesser après avoir vu la puissance divine.
Que le Tout Puissant accueille Aqualung dans le paradis solaire et qu'il fasse preuve de miséricorde envers mon pauvre exemple. Quelques jours après ces terribles évènements, nous avons reçu une demande de l'évêché de Cahors. Nous avons enlevé la porte polie et nous l'avons transférée jusqu'au palais épiscopal. Apparemment, l'évêque souhaitait que cette porte fasse partie du cercueil du père Aqualung.
Tel est mon récit.[/color][/quote] | |
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