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 Apôtre Nikolos : Epître sur le travail

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AuteurMessage
Richelieu1
Cardinal Archevêque d'Aix-en-Provence
Richelieu1


Lieu RP : Brignoles

Feuille de personnage
Nom et prénom: Ludovi de Sabran
Paroisse: Brignoles

Apôtre Nikolos : Epître sur le travail  Empty
MessageSujet: Apôtre Nikolos : Epître sur le travail    Apôtre Nikolos : Epître sur le travail  EmptyMar 5 Avr 2011 - 23:02

Citation :
Apôtre Nikolos : Epître sur le travail  Badgesaintofficenc8
Les Ecrits des Saints et des Bienheureux - Saint Apôtre Nikolos : Epître sur le travail

A Sénèque de Tarse, notre bien-aimé frère en Christos, salutem dat !

C’est avec un extrême plaisir, mon frère, que j’ai reçu tantôt ta dernière lettre où tu me mandes conseil face aux difficultés que tu as à convaincre les gens de Corinthe de se plier aux travaux quotidiens exigés par le travail tant manuel qu’intellectuel, tant la paresse semble y être comme une seconde vertu naturelle chez ces peuples mal dégrossis de leur antique paganisme qui refusent d’admettre pour vérités les sentences énoncées par Dieu dans le Livre des Vertus : « Afin que vous n’oubliiez jamais que ce pouvoir est un don de Moi, vous récompensant ainsi de ta bonne réponse, Oane, le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant. Mais ne te plains pas de la souffrance que cela te cause, car, en vérité, c’est un bien beau cadeau que Je te fais. »
En reniant, ainsi qu’ils le font le travail, c’est leur âme et leur avenir au Paradis solaire qu’ils compromettent. Ton devoir est donc de les sauver à tout prix du péché, cher Sénèque, et je sais que tu en es aussi conscient que moi, comme en témoigne ton appel à l’aide.

Tu me permettras donc de t’adresser le petit traité qui suit et que j’ai composé spécialement à ton intention afin de nourrir tes prochains prêches et amener les habitants de Corinthe à une meilleure considération du travail par la force de l’argumentation.

Le travail est le moyen le plus noble et le plus digne que nous ayons de devenir maîtres de notre sort ; il participe de la liberté que Dieu nous a donnée. L’homme libre est, en effet, celui qui, à l’image de Dieu, est capable de construire et de créer par son travail les moyens qui lui permettront d’imposer sa force à la nature qui l’environne.

Il répond aussi à cette loi sévère de la nature que rien ne s'obtient sans effort. Cette loi du travail a été marquée par une formule de malédiction : « Le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant». C'est donc à tort qu'on a fait luire à leurs yeux le mirage d'une cité future où il n'y aurait plus de place que pour le loisir et pour le plaisir. Une telle société ne serait plus une société obéissant à l’ordre naturel voulu par Dieu, mais à l’ordre impur de la luxure entraînant l’homme vers les pires excès jusqu’à sa chute finale.

Par le travail, l'activité, l'homme se libère des nécessités naturelles, il apprend à contrôler ses pulsions et ses désirs, il se donne des règles, apprend à se construire, se discipline et éloigne ainsi de lui les vices que porte en elle l’oisiveté et qui le rendraient esclave de la Créature Sans Nom et de ses pièges.

Le travail est donc un bienfait ; il est, en effet, une condition de la bonne santé morale et physique, de l'équilibre et du développement des facultés humaines. C'est une erreur de croire que l'on puisse conserver intacts ses dons ou ses facultés dans l'oisiveté. Nous ne développons nos capacités et n'augmentons nos forces que par l'exercice que nous leur donnons. La même expérience vaut pour les nations et pour les individus. Une grande nation ne se fait pas par un privilège ou une faveur de la chance : elle se fait par le travail continu de tous ses enfants de génération en génération et si la cité de Corinthe, jadis, avait moins paressé et avait montré plus d’assiduité au travail, elle ne ploierait pas aujourd’hui sous le joug de l’Empire romain, punition que Dieu lui a infligée à cause de sa paresse.

De plus, un homme qui sait accomplir une tâche avec courage et expérience, représente toujours une valeur pour ses semblables et s’intègre ainsi plus facilement dans la cité par la considération dont il y joui. La plus saine fierté que l'on puisse éprouver est de se sentir utile par un travail bien fait. Aucun privilège de rang ou de fortune ne donne à quelqu'un autant de confiance dans la vie et de bienveillance à l'égard d'autrui. Il contribue donc à développer l’amitié aristotélicienne.

Ce que je te dis ici est valable aussi bien pour le travail manuel que pour le travail intellectuel, lequel, pour être d’une autre nature, n’en est pas moins astreignant, épuisant moralement et fatiguant et qui, pour cela, n’en est pas moins béni de Dieu que l’autre ; au contraire.
Rien ne serait, en effet, plus faux que d’affirmer que Dieu n’éprouve que mépris pour le travail de l’esprit. « Les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent l’écriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir » nous dit le Livre des Vertus à propos des hommes.

S’instruire est l’un des devoirs que nous impose Notre Créateur ; c’est pourquoi il a permis que chacun ait droit à une égalité des chances et que chacun puisse s’instruire, sans distinction dès que les fruits légitimes de son travail lui permettent de s’élever dans la société. Ainsi, seuls le travail et le talent établissent le fondement de la hiérarchie sociale de la cité idéale rêvée par Aristote. Aucun préjugé défavorable n'atteint quiconque du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu'il s'intègre dans la société et qu'il lui apporte un concours sans réserve.

Aussi, tout homme qui refuse de s’instruire ou de s’élever dans la société contrevient au plan établi par Notre Créateur et se rend pareillement coupable des péchés de paresse et d’acédie en n’utilisant pas les facultés dont le Créateur l’a dotées ; il doit même être considéré comme un traitre à la société, car, en gâchant les talents que Dieu a mis en lui, il en prive une partie de ses semblables et les pénalise par sa paresse intellectuelle.

Puissent, cher Sénèque, ces quelques considérations t’inspirer et ouvrir aux Corinthiens le chemin de la Vertu ; gloire à toi, en Aristote et en Christos pour l’éternité des temps.

Code:
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[color=black]A Sénèque de Tarse, notre bien-aimé frère en Christos, salutem dat !

C’est avec un extrême plaisir, mon frère, que j’ai reçu tantôt ta dernière lettre où tu me mandes conseil face aux difficultés que tu as à convaincre les gens de Corinthe de se plier aux travaux quotidiens exigés par le travail tant manuel qu’intellectuel, tant la paresse semble y être comme une seconde vertu naturelle chez ces peuples mal dégrossis de leur antique paganisme qui refusent d’admettre pour vérités les sentences énoncées par Dieu dans le Livre des Vertus : « Afin que vous n’oubliiez jamais que ce pouvoir est un don de Moi, vous récompensant ainsi de ta bonne réponse, Oane, le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant. Mais ne te plains pas de la souffrance que cela te cause, car, en vérité, c’est un bien beau cadeau que Je te fais. »
En reniant, ainsi qu’ils le font le travail, c’est leur âme et leur avenir au Paradis solaire qu’ils compromettent. Ton devoir est donc de les sauver à tout prix du péché, cher Sénèque, et je sais que tu en es aussi conscient que moi, comme en témoigne ton appel à l’aide.

Tu me permettras donc de t’adresser le petit traité qui suit et que j’ai composé spécialement à ton intention afin de nourrir tes prochains prêches et amener les habitants de Corinthe à une meilleure considération du travail par la force de l’argumentation.

Le travail est le moyen le plus noble et le plus digne que nous ayons de devenir maîtres de notre sort ; il participe de la liberté que Dieu nous a donnée. L’homme libre est, en effet, celui qui, à l’image de Dieu, est capable de construire et de créer par son travail les moyens qui lui permettront d’imposer sa force à la nature qui l’environne.

Il répond aussi à cette loi sévère de la nature que rien ne s'obtient sans effort. Cette loi du travail a été marquée par une formule de malédiction : « Le travail sera laborieux, difficile, usant et fatigant». C'est donc à tort qu'on a fait luire à leurs yeux le mirage d'une cité future où il n'y aurait plus de place que pour le loisir et pour le plaisir. Une telle société ne serait plus une société obéissant à l’ordre naturel voulu par Dieu, mais à l’ordre impur de la luxure entraînant l’homme vers les pires excès jusqu’à sa chute finale.

Par le travail, l'activité, l'homme se libère des nécessités naturelles, il apprend à contrôler ses pulsions et ses désirs, il se donne des règles, apprend à se construire, se discipline et éloigne ainsi de lui les vices que porte en elle l’oisiveté et qui le rendraient esclave de la Créature Sans Nom et de ses pièges.

Le travail est donc un bienfait ; il est, en effet, une condition de la bonne santé morale et physique, de l'équilibre et du développement des facultés humaines. C'est une erreur de croire que l'on puisse conserver intacts ses dons ou ses facultés dans l'oisiveté. Nous ne développons nos capacités et n'augmentons nos forces que par l'exercice que nous leur donnons. La même expérience vaut pour les nations et pour les individus. Une grande nation ne se fait pas par un privilège ou une faveur de la chance : elle se fait par le travail continu de tous ses enfants de génération en génération et si la cité de Corinthe, jadis, avait moins paressé et avait montré plus d’assiduité au travail, elle ne ploierait pas aujourd’hui sous le joug de l’Empire romain, punition que Dieu lui a infligée à cause de sa paresse.

De plus, un homme qui sait accomplir une tâche avec courage et expérience, représente toujours une valeur pour ses semblables et s’intègre ainsi plus facilement dans la cité par la considération dont il y joui. La plus saine fierté que l'on puisse éprouver est de se sentir utile par un travail bien fait. Aucun privilège de rang ou de fortune ne donne à quelqu'un autant de confiance dans la vie et de bienveillance à l'égard d'autrui. Il contribue donc à développer l’amitié aristotélicienne.

Ce que je te dis ici est valable aussi bien pour le travail manuel que pour le travail intellectuel, lequel, pour être d’une autre nature, n’en est pas moins astreignant, épuisant moralement et fatiguant et qui, pour cela, n’en est pas moins béni de Dieu que l’autre ; au contraire.
Rien ne serait, en effet, plus faux que d’affirmer que Dieu n’éprouve que mépris pour le travail de l’esprit. « Les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent l’écriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir » nous dit le Livre des Vertus à propos des hommes.

S’instruire est l’un des devoirs que nous impose Notre Créateur ; c’est pourquoi il a permis que chacun ait droit à une égalité des chances et que chacun puisse s’instruire, sans distinction dès que les fruits légitimes de son travail lui permettent de s’élever dans la société. Ainsi, seuls le travail et le talent établissent le fondement de la hiérarchie sociale de la cité idéale rêvée par Aristote. Aucun préjugé défavorable n'atteint quiconque du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu'il s'intègre dans la société et qu'il lui apporte un concours sans réserve.

Aussi, tout homme qui refuse de s’instruire ou de s’élever dans la société contrevient au plan établi par Notre Créateur et se rend pareillement coupable des péchés de paresse et d’acédie en n’utilisant pas les facultés dont le Créateur l’a dotées ; il doit même être considéré comme un traitre à la société, car, en gâchant les talents que Dieu a mis en lui, il en prive une partie de ses semblables et les pénalise par sa paresse intellectuelle.

Puissent, cher Sénèque, ces quelques considérations t’inspirer et ouvrir aux Corinthiens le chemin de la Vertu ; gloire à toi, en Aristote et en Christos pour l’éternité des temps.[/color][/quote]
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