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 Saint Straton de Lampsaque, deuxième scolarque

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AuteurMessage
Richelieu1
Cardinal Archevêque d'Aix-en-Provence
Richelieu1


Lieu RP : Brignoles

Feuille de personnage
Nom et prénom: Ludovi de Sabran
Paroisse: Brignoles

Saint Straton de Lampsaque, deuxième scolarque  Empty
MessageSujet: Saint Straton de Lampsaque, deuxième scolarque    Saint Straton de Lampsaque, deuxième scolarque  EmptyMer 30 Mar 2011 - 23:56

Citation :
Le Livre des Vertus
Les Scolarques - Saint Straton de Lampsaque, Second Scolarque


Saint Straton de Lampsaque, deuxième scolarque  Saintofficelibricopiedy7


Saint Straton de Lampsaque, deuxième scolarque  Straton


Naissance d'un maigrichon

Straton, fils d'Arcélias, vit le jour à Lampsaque aux environs de -330, petite ville d'Asie mineure proche du détroit du Bosphore, située entre les deux villes de Cyzique et d’Abydos, au sud-ouest de Byzance. Le jeune enfant était né en avance, fort maigrichon, ses parents doutèrent même qu'il survive aux trois jours fatidiques. En effet, la tradition voulait qu'on place les enfants sur une colline, non loin de la ville, pendant les trois premiers jours après leur naissance. S'ils survivaient, c'est qu'ils étaient suffisamment robustes. A leur grande surprise, Straton survécut à ce calvaire et se montra, malgré les apparences, fort résistant. Il passa ainsi son enfance entre les jupons de sa mère et les enseignements de ses précepteurs. Le jeune homme développa très rapidement un talent inné pour les sciences. Il avait des capacités d'observation et d'analyse assez peu communes et s'intéressa de prime abord aux question de physique. Toujours, on lui faisait remarquer son extrême maigreur, le chétif enfant était d'ailleurs en proie à des maux avec plus de régularité que la succession des saisons. Il restait donc souvent alité ou enfermé dans ses appartements, à potasser livres et études que lui fournissaient ses précepteurs. A l'âge de treize ans, il fut envoyé , sur les conseils de ses précepteurs, au Lycée d'Aristote pour devenir philosophe et théologien.


La découverte de la théologie aristotélicienne

Jusqu'à présent, le jeune Straton ne s'était jamais réellement posé la question de l'existence de Dieu. Certes, il savait qu'en certains coins comme la Grèce, l'on pensait qu'un Dieu unique existait et avait créé toute chose. C'est auprès de Théophraste, le recteur du Lycée, qu'il découvrit que tout cela avait un sens et ne pouvait être contredit. Le rachitique, comme on le surnommait alors, tomba littéralement sous le charme du théologien et s'évertua à comprendre plus avant toutes les questions qui traitaient du Très Haut. Il passa donc une large partie de son adolescence à potasser les écrits d'Aristote et de son maitre Théophraste, le reste de son temps étant consacré à l'étude de la Physique, science pour laquelle il avait développé une affection particulière.

Il passait ainsi sa vie entre scriptorium et bibliothèques pour se consacrer aux études, et thermes pour soigner ses récurrentes infections. Les médicastres de l'époque s'arrachaient les cheveux et ne parvenaient pas à comprendre comment le jeune homme pouvait rester si maigre en ingurgitant trois repas par jour. Il finirent par ne lui donner que quelques années à vivre et prédirent qu'il ne dépasserait pas les vingt-cinq ans. Malgré ces funestes prédictions, Straton continua à approfondir ses connaissances, il fut si brillant que Théophraste s'intéressa beaucoup à lui, le prenant sous son aile et lui expliquant les tenants de la théologie aristotélicienne. En -305, le Lycée était déjà devenu un haut lieu de la théologie, formant nombres de disciples à la science et la connaissance de Dieu, Straton était ainsi considéré comme le meilleur élève qu'eût connu l'école depuis Théophraste. Le jeune devint rapidement surnommé le physicien en raison de son excellence en la matière. Il développa l'idée de la création du Monde, œuvre de la Nature par l'entremise des forces et de la volonté du Très Haut, et du mouvement. Selon lui, l'évolution du monde et sa complexité provenaient du jeu permanent des éléments et de l'existence de Dieu. il parvint à concilier théologie et physique, se servant des fondements de la naissance du monde, d'essence divine, et de ses observation pratiques et découvertes théoriques. Il étudia ainsi les mouvements et les interactions entre les éléments, publiant de nombreux ouvrages de référence sur le sujet. A l'âge de 30 ans, la cour d'Alexandrie demanda à Théophraste qu'on envoie un disciple du Lycée pour élever le futur Roi. Le scolarque trouva en Straton, un précepteur tout désigné à cette tâche, son accession à la culture égyptienne était une aubaine et allait permettre d'étendre la Foi dans le vrai Dieu. Ainsi, le jeune théologien quitta son maître pour les fastes de la cour d'Égypte.


L'aventure d'Alexandrie

En mettant les pieds à la cour d'Alexandrie, en Egypte, Straton savait que l'existence du Dieu unique n'était pas encore une croyance bien enracinée. Les prêtres égyptiens pratiquaient le paganisme et croyaient en un panthéon divin composé de multiples divinités. Straton se méfia alors de ces derniers et de la tentation d'affirmer trop clairement l'existence du Très Haut. On lui confia Ptolémée II, fils de Ptolémée Ier et frère d'Arsinoé II. Straton rencontra ainsi un jeune enfant de neuf ans, curieux et plus éveillé que la moyenne, il lui inculqua les valeurs qu'il avait apprises au Lycée, l'ouvrant à la philosophie, à la physique et, bien sûr, à la théologie. Il expliqua au jeune Ptolémée comment Dieu avait créé toute chose et lui demanda de ne pas divulguer le contenu de ses leçons sur le sujet. Il raconta comment Aristote avait été le prophète du vrai Dieu, et comment Théophraste avait relayé sa parole et par la même occasion, le message divin. Très vite cependant, les prêtres égyptiens vinrent à Straton pour le mettre en garde de l'envie d'enseigner ce qu'ils qualifiaient d'erreurs fondamentales. Straton préféra éviter l'affrontement direct, et, bien qu'il défendit son point de vue, déclara qu'il se contenterait d'apprendre à son jeune élève la philosophie et les sciences. Ptolémée était cependant plus que réceptif à ses enseignements théologiques, il se montrait particulièrement intéressé par Aristote et ses travaux sur la vertu et l'amitié. Ptolémée était voué à devenir pharaon, et seuls, les prêtres paganistes pouvaient entériner ce statut, Ptolémée était extrêmement intelligent et savait qu'il devrait s'abstenir de divulguer tout cela jusqu'à ce qu'il accède au trône d'Égypte. Tous deux décidèrent de garder secret cet enseignement et de ne révéler le message de Dieu qu'une fois maître des terres d'Alexandrie.

Pendant huit années, Straton enseigna donc en secret ce que le prophète avait dévoilé à l'humanité, il fit illusion devant les prêtres polythéistes de la cité mais gagna le plus grand respect auprès de Ptolémée qui le gratifia et lui donna 80 talents pour le remercier de ses leçons. Avec les préceptes de Straton, Ptolémée s'ouvrit à la culture et à la Grèce, il deviendra d'ailleurs premier pharaon à rapprocher les deux royaumes par des traités de paix et d'échanges culturels et économiques. Le philosophe n'avait pas connu d'amélioration de son état de santé et celui-ci fluctuait toujours autant, le laissant parfois au bord de la mort, seul sa ferveur le gardait en vie, étant certain de ne pas avoir achevé sa mission sur Terre. Straton fut rappelé à Athènes car Théophraste venait de mourir et lui avait légué le Lycée, le désignant comme scolarque.


Une nouvelle ère de théologie

Dès son accession au poste de scolarque, Straton réforma le Lycée. Il jugea nécessaire d'en modifier les conditions d'accès et préféra axer les enseignements autour de la théologie. Ainsi, l'étude des enseignements d'Aristote et du message du Très Haut devinrent les pilier de l'école d'Axios. Si Théophraste avait déjà orienté fortement le Lycée en ce sens, Straton, lui, ratifia de nouveaux statuts qui définissaient l'étude de la théologie comme fondement de toutes les autres sciences. S'il était moins bon orateur que son prédécesseur, il n'en restait pas moins excellent en la matière et ses longs discours sur la nature de l'âme, subjuguaient ses élèves. Straton s'attacha à comprendre le devenir de l'âme humaine et ce qu'elle produisait en chacun. Devant ses disciples, il expliquait :

Straton : -"L'âme et la pensée sont deux choses bien distinctes. Le Très Haut a doté chacun de nous d'une âme, qui, lorsque nous périrons, rejoindra Son royaume. Mais âme et pensée sont étroitement liés car l'un inspire l'autre. Sans pensée, aucune sensation ne peut se percevoir. Ainsi, l'âme est le symbole de notre Foi et nous donne la capacité à ressentir. Nous savons ce qui est juste et ce qui est mal, ainsi, nous décidons sciemment de nous comporter vertueusement ou non. C'est pourquoi notre âme influe sur notre pensée et inversement, notre pensée influe sur le devenir de notre âme."

La vie de Straton fut marqué du sceau de Dieu un jour d'été alors qu'il entrait dans sa quarantième année. Tranquillement installé dans le jardin arboré du Lycée, il sombra dans une sieste réparatrice adossé contre un vieil arbre. Durant son sommeil, un songe l'envahit dans lequel il se vit déambuler dans les verdoyantes prairies du paradis solaire, aux côté des Archanges, d'Aristote et du Très Haut en personne. De cet endroit, il lui semblait voir la terre et les Hommes s'affairer telles des fourmis tentant de survivre dans un monde hostile. Dans sa rêverie mystique, il conversait avec Dieu, il en retint que diffuser les enseignements du prophète serait son salut. C'est alors que plusieurs de ses disciple le croisèrent et le crurent mort tellement sa peau était pâle et sa respiration ténue. Il furent plus que surpris de le voir entouré d'un halo fin et éclatant et s'imaginèrent que Straton avait définitivement quitté le royaume terrestre. Pour beaucoup ce n'eut pas été une surprise tant il était faible et amaigri. Mais, avec stupéfaction, alors que l'un des disciple s'approchait de lui, le scolarque ouvrit des yeux éberlués et sa peau repris sa couleur. Sur son visage, pouvait se lire la sérénité et le calme. Lorsqu'il se leva, tous découvrirent sur l'arbre auquel il était adossé, l'emprunte de son corps. Après ce jour, Straton fut encore plus aimé et respecté par tous, convaincus qu'il avait un lien direct avec le Prophète et avec Dieu.

Au cours de son règne, il fut l'architecte de la croyance dans le Dieu unique. Sa vertu et sa disponibilité lui permirent d'être proche du pouvoir athénien et d'obtenir des dirigeants de l'époque, l'aura d'un guide spirituel. Si un conflit naissait entre deux cités helléniques, Straton était consulté et son avis faisait office de décision. Il était sage et ses paroles apportaient certitudes et raison là ou déraison et incertitudes voyaient le jour, on l'écoutait tel l'oracle et aucun ne doutait de sa Foi dans le Dieu unique.

Le scolarque écrivit des dizaines d'ouvrages, reprenant les enseignements d'Aristote, les approfondissant sur certains points. Ces textes permirent encore un peu plus d'enraciner la croyance en Dieu dans les territoires grecs, et son amitié passée avec Ptolémée assura à la religion aristotélicienne naissante, une reconnaissance jusqu'en Égypte. Straton repris aussi les liens que Théophraste avait instauré avec Antiochos de Syrie, et, lorsque ce dernier accéda au trône et demanda que le Lycée lui envoie ses meilleurs théologiens, le recteur accepta. Il choisit parmi ses meilleurs disciples et envoya ces derniers rencontrer celui que Dieu avait chargé d'évangéliser les lointaines terres du Moyen Orient et d'Asie. Straton fut ainsi reconnu pour avoir permis l'extension de la Foi dans le Dieu Unique par l'orientation qu'il donna au Lycée. Il eut de nombreux disciples, et trois d'entre eux reçurent toute son attention : Hippocrate, Épicrate et Lycon. Mais, des trois, seul Lycon gagna son estime par son éloquence et sa quasi parfaite compréhension de la théologie. Il l'encouragea à parfaire son art pendant les vingt années durant lesquelles il fut scolarque et le désigna finalement comme son unique successeur à la tête du Lycée.


Une fin de vie qui entre dans la légende

Plus il vieillissait, plus l'on disait de lui qu'il défiait les lois de la médecine et même, qu'il devait sa longévité à Dieu. Son corps était si maigre et sa santé si fragile qu'il ne sortait de ses appartements que pour donner cours a ses disciples. Âgé de soixante-deux ans, Straton était si maigre qu'il avait une allure cadavérique. Les médicastres s'acharnaient à le soulager des douleurs qui envahissaient son corps et ne parvenaient pas à comprendre comment un tel rachitique avait pu vivre aussi longtemps. Ainsi, dans toute la Grèce, la rumeur naquit et l'on raconta que Straton était épaulé par le Très Haut qui lui conférait une vie plus longue pour poursuivre la mission qu'Il lui avait confiée. En début d'hiver, miné par le rhume et la toux, encore plus amaigri qu'il fut possible d'imaginer, Straton décéda. Il entra ainsi dans la légende et Diogène déclara à son sujet :

Diogène : -"Il y avait un homme au corps amaigri, écoute-moi bien, par des frictions. C’est Straton que je veux dire, qui naquit un jour à Lampsaque. Toujours luttant contre la maladie, il mourut à son insu sans s’en douter."

Ainsi, la légende voulut qu'il meure sans même s'en apercevoir, miné par la maladie. De Straton, la Grèce retiendra qu'il fut un homme vertueux, fervent, digne de la plus grande estime, et excellent en tous genres d’études, spécialement dans l’étude et l'enseignement de la théologie aristotélicienne.

Code:
[quote][size=18][color=#000099][i][b]Le Livre des Vertus[/b]
Les Scolarques - Saint Straton de Lampsaque, Second Scolarque[/i] [/color][/size]

[img]http://img257.imageshack.us/img257/7695/saintofficelibricopiedy7.gif[/img]


[center][img]http://img697.imageshack.us/img697/5756/straton.jpg[/img]

[/center]

[color=black][b]Naissance d'un maigrichon[/b]

Straton, fils d'Arcélias, vit le jour à Lampsaque aux environs de -330, petite ville d'Asie mineure proche du détroit du Bosphore, située entre les deux villes de Cyzique et d’Abydos, au sud-ouest de Byzance. Le jeune enfant était né en avance, fort maigrichon, ses parents doutèrent même qu'il survive aux trois jours fatidiques. En effet, la tradition voulait qu'on place les enfants sur une colline, non loin de la ville, pendant les trois premiers jours après leur naissance. S'ils survivaient, c'est qu'ils étaient suffisamment robustes. A leur grande surprise, Straton survécut à ce calvaire et se montra, malgré les apparences, fort résistant. Il passa ainsi son enfance entre les jupons de sa mère et les enseignements de ses précepteurs. Le jeune homme développa très rapidement un talent inné pour les sciences. Il avait des capacités d'observation et d'analyse assez peu communes et s'intéressa de prime abord aux question de physique. Toujours, on lui faisait remarquer son extrême maigreur, le chétif enfant était d'ailleurs en proie à des maux avec plus de régularité que la succession des saisons. Il restait donc souvent alité ou enfermé dans ses appartements, à potasser livres et études que lui fournissaient ses précepteurs. A l'âge de treize ans, il fut envoyé , sur les conseils de ses précepteurs, au Lycée d'Aristote pour devenir philosophe et théologien.


[b]La découverte de la théologie aristotélicienne[/b]

Jusqu'à présent, le jeune Straton ne s'était jamais réellement posé la question de l'existence de Dieu. Certes, il savait qu'en certains coins comme la Grèce, l'on pensait qu'un Dieu unique existait et avait créé toute chose. C'est auprès de Théophraste, le recteur du Lycée, qu'il découvrit que tout cela avait un sens et ne pouvait être contredit. Le rachitique, comme on le surnommait alors, tomba littéralement sous le charme du théologien et s'évertua à comprendre plus avant toutes les questions qui traitaient du Très Haut. Il passa donc une large partie de son adolescence à potasser les écrits d'Aristote et de son maitre Théophraste, le reste de son temps étant consacré à l'étude de la Physique, science pour laquelle il avait développé une affection particulière.

Il passait ainsi sa vie entre scriptorium et bibliothèques pour se consacrer aux études, et thermes pour soigner ses récurrentes infections. Les médicastres de l'époque s'arrachaient les cheveux et ne parvenaient pas à comprendre comment le jeune homme pouvait rester si maigre en ingurgitant trois repas par jour. Il finirent par ne lui donner que quelques années à vivre et prédirent qu'il ne dépasserait pas les vingt-cinq ans. Malgré ces funestes prédictions, Straton continua à approfondir ses connaissances, il fut si brillant que Théophraste s'intéressa beaucoup à lui, le prenant sous son aile et lui expliquant les tenants de la théologie aristotélicienne. En -305, le Lycée était déjà devenu un haut lieu de la théologie, formant nombres de disciples à la science et la connaissance de Dieu, Straton était ainsi considéré comme le meilleur élève qu'eût connu l'école depuis Théophraste. Le jeune devint rapidement surnommé le physicien en raison de son excellence en la matière. Il développa l'idée de la création du Monde, œuvre de la Nature par l'entremise des forces et de la volonté du Très Haut, et du mouvement. Selon lui, l'évolution du monde et sa complexité provenaient du jeu permanent des éléments et de l'existence de Dieu. il parvint à concilier théologie et physique, se servant des fondements de la naissance du monde, d'essence divine, et de ses observation pratiques et découvertes théoriques. Il étudia ainsi les mouvements et les interactions entre les éléments, publiant de nombreux ouvrages de référence sur le sujet. A l'âge de 30 ans, la cour d'Alexandrie demanda à Théophraste qu'on envoie un disciple du Lycée pour élever le futur Roi. Le scolarque trouva en Straton, un précepteur tout désigné à cette tâche, son accession à la culture égyptienne était une aubaine et allait permettre d'étendre la Foi dans le vrai Dieu. Ainsi, le jeune théologien quitta son maître pour les fastes de la cour d'Égypte.


[b]L'aventure d'Alexandrie[/b]

En mettant les pieds à la cour d'Alexandrie, en Egypte, Straton savait que l'existence du Dieu unique n'était pas encore une croyance bien enracinée. Les prêtres égyptiens pratiquaient le paganisme et croyaient en un panthéon divin composé de multiples divinités. Straton se méfia alors de ces derniers et de la tentation d'affirmer trop clairement l'existence du Très Haut. On lui confia Ptolémée II, fils de Ptolémée Ier et frère d'Arsinoé II. Straton rencontra ainsi un jeune enfant de neuf ans, curieux et plus éveillé que la moyenne, il lui inculqua les valeurs qu'il avait apprises au Lycée, l'ouvrant à la philosophie, à la physique et, bien sûr, à la théologie. Il expliqua au jeune Ptolémée comment Dieu avait créé toute chose et lui demanda de ne pas divulguer le contenu de ses leçons sur le sujet. Il raconta comment Aristote avait été le prophète du vrai Dieu, et comment Théophraste avait relayé sa parole et par la même occasion, le message divin. Très vite cependant, les prêtres égyptiens vinrent à Straton pour le mettre en garde de l'envie d'enseigner ce qu'ils qualifiaient d'erreurs fondamentales. Straton préféra éviter l'affrontement direct, et, bien qu'il défendit son point de vue, déclara qu'il se contenterait d'apprendre à son jeune élève la philosophie et les sciences. Ptolémée était cependant plus que réceptif à ses enseignements théologiques, il se montrait particulièrement intéressé par Aristote et ses travaux sur la vertu et l'amitié. Ptolémée était voué à devenir pharaon, et seuls, les prêtres paganistes pouvaient entériner ce statut, Ptolémée était extrêmement intelligent et savait qu'il devrait s'abstenir de divulguer tout cela jusqu'à ce qu'il accède au trône d'Égypte. Tous deux décidèrent de garder secret cet enseignement et de ne révéler le message de Dieu qu'une fois maître des terres d'Alexandrie.

Pendant huit années, Straton enseigna donc en secret ce que le prophète avait dévoilé à l'humanité, il fit illusion devant les prêtres polythéistes de la cité mais gagna le plus grand respect auprès de Ptolémée qui le gratifia et lui donna 80 talents pour le remercier de ses leçons. Avec les préceptes de Straton, Ptolémée s'ouvrit à la culture et à la Grèce, il deviendra d'ailleurs premier pharaon à rapprocher les deux royaumes par des traités de paix et d'échanges culturels et économiques. Le philosophe n'avait pas connu d'amélioration de son état de santé et celui-ci fluctuait toujours autant, le laissant parfois au bord de la mort, seul sa ferveur le gardait en vie, étant certain de ne pas avoir achevé sa mission sur Terre. Straton fut rappelé à Athènes car Théophraste venait de mourir et lui avait légué le Lycée, le désignant comme scolarque.


[b]Une nouvelle ère de théologie[/b]

Dès son accession au poste de scolarque, Straton réforma le Lycée. Il jugea nécessaire d'en modifier les conditions d'accès et préféra axer les enseignements autour de la théologie. Ainsi, l'étude des enseignements d'Aristote et du message du Très Haut devinrent les pilier de l'école d'Axios. Si Théophraste avait déjà orienté fortement le Lycée en ce sens, Straton, lui, ratifia de nouveaux statuts qui définissaient l'étude de la théologie comme fondement de toutes les autres sciences. S'il était moins bon orateur que son prédécesseur, il n'en restait pas moins excellent en la matière et ses longs discours sur la nature de l'âme, subjuguaient ses élèves. Straton s'attacha à comprendre le devenir de l'âme humaine et ce qu'elle produisait en chacun. Devant ses disciples, il expliquait :

[b]Straton :[/b] -"L'âme et la pensée sont deux choses bien distinctes. Le Très Haut a doté chacun de nous d'une âme, qui, lorsque nous périrons, rejoindra Son royaume. Mais âme et pensée sont étroitement liés car l'un inspire l'autre. Sans pensée, aucune sensation ne peut se percevoir. Ainsi, l'âme est le symbole de notre Foi et nous donne la capacité à ressentir. Nous savons ce qui est juste et ce qui est mal, ainsi, nous décidons sciemment de nous comporter vertueusement ou non. C'est pourquoi notre âme influe sur notre pensée et inversement, notre pensée influe sur le devenir de notre âme."

La vie de Straton fut marqué du sceau de Dieu un jour d'été alors qu'il entrait dans sa quarantième année. Tranquillement installé dans le jardin arboré du Lycée, il sombra dans une sieste réparatrice adossé contre un vieil arbre. Durant son sommeil, un songe l'envahit dans lequel il se vit déambuler dans les verdoyantes prairies du paradis solaire, aux côté des Archanges, d'Aristote et du Très Haut en personne. De cet endroit, il lui semblait voir la terre et les Hommes s'affairer telles des fourmis tentant de survivre dans un monde hostile. Dans sa rêverie mystique, il conversait avec Dieu, il en retint que diffuser les enseignements du prophète serait son salut. C'est alors que plusieurs de ses disciple le croisèrent et le crurent mort tellement sa peau était pâle et sa respiration ténue. Il furent plus que surpris de le voir entouré d'un halo fin et éclatant et s'imaginèrent que Straton avait définitivement quitté le royaume terrestre. Pour beaucoup ce n'eut pas été une surprise tant il était faible et amaigri. Mais, avec stupéfaction, alors que l'un des disciple s'approchait de lui, le scolarque ouvrit des yeux éberlués et sa peau repris sa couleur. Sur son visage, pouvait se lire la sérénité et le calme. Lorsqu'il se leva, tous découvrirent sur l'arbre auquel il était adossé, l'emprunte de son corps. Après ce jour, Straton fut encore plus aimé et respecté par tous, convaincus qu'il avait un lien direct avec le Prophète et avec Dieu.

Au cours de son règne, il fut l'architecte de la croyance dans le Dieu unique. Sa vertu et sa disponibilité lui permirent d'être proche du pouvoir athénien et d'obtenir des dirigeants de l'époque, l'aura d'un guide spirituel. Si un conflit naissait entre deux cités helléniques, Straton était consulté et son avis faisait office de décision. Il était sage et ses paroles apportaient certitudes et raison là ou déraison et incertitudes voyaient le jour, on l'écoutait tel l'oracle et aucun ne doutait de sa Foi dans le Dieu unique.

Le scolarque écrivit des dizaines d'ouvrages, reprenant les enseignements d'Aristote, les approfondissant sur certains points. Ces textes permirent encore un peu plus d'enraciner la croyance en Dieu dans les territoires grecs, et son amitié passée avec Ptolémée assura à la religion aristotélicienne naissante, une reconnaissance jusqu'en Égypte. Straton repris aussi les liens que Théophraste avait instauré avec Antiochos de Syrie, et, lorsque ce dernier accéda au trône et demanda que le Lycée lui envoie ses meilleurs théologiens, le recteur accepta. Il choisit parmi ses meilleurs disciples et envoya ces derniers rencontrer celui que Dieu avait chargé d'évangéliser les lointaines terres du Moyen Orient et d'Asie. Straton fut ainsi reconnu pour avoir permis l'extension de la Foi dans le Dieu Unique par l'orientation qu'il donna au Lycée. Il eut de nombreux disciples, et trois d'entre eux reçurent toute son attention : Hippocrate, Épicrate et Lycon. Mais, des trois, seul Lycon gagna son estime par son éloquence et sa quasi parfaite compréhension de la théologie. Il l'encouragea à parfaire son art pendant les vingt années durant lesquelles il fut scolarque et le désigna finalement comme son unique successeur à la tête du Lycée.


[b]Une fin de vie qui entre dans la légende[/b]

Plus il vieillissait, plus l'on disait de lui qu'il défiait les lois de la médecine et même, qu'il devait sa longévité à Dieu. Son corps était si maigre et sa santé si fragile qu'il ne sortait de ses appartements que pour donner cours a ses disciples. Âgé de soixante-deux ans, Straton était si maigre qu'il avait une allure cadavérique. Les médicastres s'acharnaient à le soulager des douleurs qui envahissaient son corps et ne parvenaient pas à comprendre comment un tel rachitique avait pu vivre aussi longtemps. Ainsi, dans toute la Grèce, la rumeur naquit et l'on raconta que Straton était épaulé par le Très Haut qui lui conférait une vie plus longue pour poursuivre la mission qu'Il lui avait confiée. En début d'hiver, miné par le rhume et la toux, encore plus amaigri qu'il fut possible d'imaginer, Straton décéda. Il entra ainsi dans la légende et Diogène déclara à son sujet :

[b]Diogène :[/b] -"Il y avait un homme au corps amaigri, écoute-moi bien, par des frictions. C’est Straton que je veux dire, qui naquit un jour à Lampsaque. Toujours luttant contre la maladie, il mourut à son insu sans s’en douter."

Ainsi, la légende voulut qu'il meure sans même s'en apercevoir, miné par la maladie. De Straton, la Grèce retiendra qu'il fut un homme vertueux, fervent, digne de la plus grande estime, et excellent en tous genres d’études, spécialement dans l’étude et l'enseignement de la théologie aristotélicienne. [/color][/quote]
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